Je repars guerroyer, 2024

L’ installation Je repars guerroyer est un clin d’œil aux barnums, sortes de tentes guerrières qui surgissent souvent dans les films de guerre où se forgent les clichés sur la masculinité blanche et hétérosexuelle dont la virilité s’incarne dans les conflits armés.Aussi, j’ai désiré proposer un barnum de la lutte contre l’hétéropatriarcat, en créant une tente militaire qui rappelle les tentes de jeux pour enfants, aux couleurs chatoyantes et aux matériaux plastifiés que l’on retrouve ici pour figurer des fenêtres.
 

À l’intérieure de la tente, les spectateur•ices peuvent s’assoir autour de la table qui porte la carte de la lutte, dans un désir de leur proposer un dispositif qui transgresse la règle muséale qui voudrait qu’on ne s’approche pas des œuvres. La carte en trois dimensions a pour référence -entre autre- la Carte de Tendre : représentation topographique de la conduite et de la pratique amoureuses, dans La Clélie (1660) de Madeleine de Scudéry. 
 

Là où la Carte de Tendre est caractéristique de la préciosité du 17ème siècle en cherchant à faire sortir les hommes de l’égoïsme et de la brutalité en leur apprenant l’estime, le respect, le raffinement, ma carte est une proposition contemporaine et plus radicale, et elle est accompagnée de petits drapeaux qui en nomment les lieux avec des jeux de mots (Notol Menhir, L’étang change, la Coline Sel...).

Je repars guerroyer, 2024                                           Vue d'installation,                                                       Métal, textiles, meubles en pin, faïence émaillée

Exposition collective Sweet days of disciplin,         Centre d'art de la Villa Arson, Nice, FR

Commissaire : octopus notes

©Jean-Christophe Lett

Tintamarre, 2024

Je dis souvent considérer mon travail comme un Cheval de Troie , dans la mesure où les formes et références enfantines, drolatiques ou médiévales que j’utilise, sont facilement identifiables et faciles d’accès. Elles ne suscitent pas de méfiance, et me permettent d’introduire par et dans mes images, des représentations de personnages queers dans des processus d’émancipations. C’est pourquoi j’ai réalisé une série de grands dessins où se mèlent des personnages de Charivari et des Chevaux de Troie, clins d’oeil à Rocinante, le cheval de Don Quichotte, ou encore à « Oncle Alfred », le cheval de Fifi Brindacier dont je parle dans ma note d’intention. 

Les grands dessins de chevaux, comme l’authentique Cheval de Troie, portent quelque chose dans leur « cachette », puisqu’ils servent de cadre à de plus petits formats de dessins ou carrément de cadre d’écran de vidéo pour diffuser mon film Love Story ( 2023).

Les grands dessins de personnages eux, sont une réappropriation du « charivari », un ancien rituel de sanction collective, qui surgissait comme contestation populaire souvent à la fois pour renforcer et subvertir des normes sociétales. Ce rituel, qui ridiculisait celleux qui enfreignaient les règles sociales –des femmes adultères aux couples homosexuels– manifestait la violence d’une société patriarcale et hétéronormative. En détournant cette pratique oppressante, j’ai souhaité en faire un charivari inversé où des figures non genrées manifestent joyeusement en brandissant des broccolis, symbole crypto-lesbien car anciennement bouquet s’amoureuses saphiques.

Tintamarre, 2024                                               
Vue d'installation,                                                         
Dessins à l'encre sur papier, fausse pelouse, faïences émaillées

Exposition collective Biennale de la Jeune Création, La Graineterie, Houilles, FR

Commissaire : Marie Bechetoille

©Kit_

Arbre généalogique, 2022-2024                                               
Installation de 7m x 7m,                                                             
Aquarelle sur papier, Peintures d’émail sur faïence,
Crayons de couleur sur papier, Love Story, (vidéo), 17’ min

Vue de l’exposition 100 % La Villette, Paris, FR
Commissaire : Ines Geoffroy

©Quentin Chevrier

Arbre généalogique, 2022-2024

L’assemblage de dessins forme un arbre grandeur nature, inspiré des arbres généalogiques médiévaux, à la différence que celui-ci ne représente que des femmes et leurs compagnonnes monstresses. Par ce même système de féminisation, l’arbre porte des fruits clitoridiens, en réaction aux représentations médiévales d’arbres à pénis, visibles par exemple dans les marges du manuscrit du Roman de la Rose conservé à la Bibliothèque nationale de France.

À nos seuls désirs, 2023

"À nos seuls désir est une proposition originale de Héloïse Farago pour La VITRINE. L’artiste met en scène des chevalières aux désirs lesbiens, des récits de femmes en armures et d’amantes-chevalières qui font de leurs délires des désirs, de leurs chimères des réalités. Il ne s’agit pas d’attendre des droits mais d’écrire des histoires au présent qui s’octroie la pleine liberté, la pleine légèreté de l’amour. La Vitrine est aussi un femmage à la tapisserie iconique du Moyen-Âge, la Dame à la Licorne, dont la sixième tapisserie s’intitule À mon seul désir. Par cette reprise Héloïse Farago semble inscrire l’ensemble de ses Guerrières dans la filiation de ce message de liberté de la Dame à la Licorne et lui confère une portée communautaire."

Texte de Céline Poizat

Love Story est un film réalisé entre 2022 et 2023 qui dure 17 minutes et 10 secondes, et qui est visible sur vimeo avec le mot de passe TroubaDure.

Love Story, 2023

Vue de projection dans l'exposition collective Sweet days of disciplin,                                                                                                                                                       

Centre d’art de la Villa Arson

©Jean-Christophe Lett

Les Conjugueuls #2 : L’heure rose, 2023-2024

Les conjugueuls est un cycle d'exposition avec plusieurs occurences, dont le commissariat a été mené par Valentina Ulisse dans le cadre de la programmation 2023-2024 hors les murs du CAC Brétigny. Héloïse Farago a réalisé pour la deuxième occurence, L'heure rose, des vitraux de papiers in-situ.

Chevaleresse, Vitraux, et Chansonnier géant, 2022-2024,

Vue de l’exposition hors les murs : Les Conjugueuls #2 : L’heure rose

Commissaire : Valentina Ulisse                       Galerie Francval d’Arpajon. CAC Brétigny, 2024,

©Pauline Assathiany

Diplôme, DNSEP, juin 2023

Vues d'accrochage, 2023

Costumes-Sculptures, papier peint nappe, dessins, peintures d'émail sur faïence, ouvrages de références    

©Oriane Cotton

Tortenspitzen, 2022-2023

Cette série de dessins aux crayons de couleur sur napperons de cuisine en papier, a été initiée en 2022 lors d'un Erasmus à Leipzig. Le matériau pauvre du napperon de papier, qui ramène à une notion de domesticité, est sublimé et utilisé comme support noble pour des images émancipatrices inspirées d'un univers de bestiaire médieval.

Dessins de petites monstressses, 2021                     30 cm x 20 cm                                             Aquarelles sur papier

 

Château-Foufoune, et autres travaux de peinture

Château-Foufoune, 2022                                                                                     100 cm x 70 cm,                                                                                           Aquarelle sur papier, 

Collection particulière

Peintures sous plastique

Peintures sous plastiques, 2021-2023

Ces peintures sont réalisés sur des objets domestiques en plastiques (porte-clé personnalisable, boules de Noël transparente à remplir, etc...) d'après le procédé de la peinture sous verre très présente au moyen-âge. Ces objets de peu de valeur et de qualité médiocre sont sublimés dans leurs formes rondes et la brillance que leur ocroit le plastique.                     

 

Performances

Performances mettant en scène le personnage d'alter-ego TroubaDure, une trobaïritz lesbienne qui chante des chansons médiévales, renaissances ou folkloriques sur des instrumentales de Rap.

✯Perfomance à la Tôlerie, en avril 2023, ©Leonard Cohade

✯Performance lors du DNA, en juin 2021

✯Performance lors du festival Marcel Longchamps au musée des Beaux-Arts de Marseille, en septembre 2023  

Céramiques, 2021-2024

La pratique de la céramique est tournée essentiellement vers des fins picturales, puisque l'émail est utilisé véritablement comme une peinture où la vitrification des couleurs ramène à une forme de domesticité, qui a donc mené vers l'utilisation de carrelages, souvent matériel de crédence que l'on retrouve dans les cuisines et les salles de bains au creux de l'intimité des foyers.

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